Enfin, nous nous nourrissons de produits transformés, lyophilisés, aseptisés, surgelés et suremballés… Un innocent yaourt aux fruits doit parcourir en moyenne 2 000 kilomètres avant d'atterrir dans notre réfrigérateur ! Ce type d'alimentation n'est pas soutenable en termes de développement durable. Or nulle part il n'en est fait mention dans le projet de loi, et je le regrette.
Autre absence remarquable : les OGM. Voilà pourtant un sujet d'actualité dont on débat depuis longtemps. Pour satisfaire les exigences alimentaires, nous sommes prêts à aller contre les lois des saisons et des sols et à réinventer la nature grâce aux plantes transgéniques.
Rappelons qu'à ce jour aucune compagnie d'assurance n'a accepté de couvrir les risques induits par les OGM parce qu'ils sont totalement inconnus, contrairement aux risques technologiques, voire nucléaires, pour lesquels il existe une échelle des risques. La compagnie Axa, par exemple, ne le sait pas.