Deux minutes et quatre observations.
Tout d'abord, contrairement à ce que vous avez indiqué, avec beaucoup d'intelligence et d'habileté, monsieur le ministre, vous ne placez pas l'usager au centre de la problématique. Le dogmatisme tient à ce que la commande politique provient du Président de la République, qui a annoncé qu'il fallait ne pas remplacer un fonctionnaire partant en retraite sur deux. Il ne s'agit donc pas d'une approche en termes de qualité du service ou de souci de l'usager.
Par ailleurs, le texte présente trois difficultés importantes. La première tient au recours à l'intérim. Nous ne portons pas du tout une appréciation négative sur les salariés qui travaillent en intérim, parce que nous savons qu'il est difficile de s'adapter à toutes les tâches, et souvent pénible de devoir attendre chez soi que le téléphone sonne pour être embauché. La question n'est donc pas là.
Le problème, c'est que l'intérim constitue souvent une manière de précariser l'emploi. À l'évidence, pour améliorer la situation sociale des agents, il faut donc préférer la solution consistant à créer un corps de remplaçants à l'intérieur de la fonction publique.