Il est prévu que la France, par le biais de l'Agence France-Museums, personne morale spécialement créée pour l'occasion, apporte son expérience et son savoir-faire dans les domaines touchant à l'activité muséale. Cette agence sera notamment chargée de fournir à la partie émirienne des prestations d'assistance et de conseil en matière de stratégie d'acquisition des collections permanentes du musée, de programmation des expositions temporaires, ou de recrutement et de formation du personnel.
Dans le cadre de cette aide globale, le musée portera le nom de Louvre d'Abou Dabi pour une durée – rendez-vous compte ! – de trente ans et six mois. En attendant que le musée universel dispose de ses propres collections, la France s'engage à l'aider à ouvrir progressivement ses galeries au public en prêtant, sur dix ans, d'abord 300 oeuvres, puis, après trois ans d'activité, 250, puis, à partir de la septième année, 200. Cette opération promet d'être pour le moins lucrative, puisque, en contrepartie, notre pays doit récupérer pas moins d'un milliard d'euros sur trente ans. Mais je pose la question sans polémique aucune : peut-on raisonnablement recevoir une telle somme sans que l'Assemblée nationale soit éclairée sur des points pourtant essentiels ?