À l'adresse des collègues de la majorité qui disent que tout cela est lamentable, je voudrais citer le Président de la République déclarant qu'il faut arrêter les dérives du capitalisme, et faire un petit rappel sur les contradictions exprimées au plus haut niveau de l'État.
Je suis originaire du département de la Moselle qui, avec le nord et le sud de la France, concentre encore l'essentiel de la sidérurgie nationale. Le Président de la République qui, cette nuit et loin d'ici, a vilipendé les excès du capitalisme financier, est venu en Moselle. Lors de son passage à Gandrange, après son voyage de noces, il nous avait promis de combattre ces excès du capitalisme financier. Il allait les combattre d'autant plus que les actions d'Arcelor Mittal sont aujourd'hui au plus haut. Elles ont résisté à la crise financière et caracolent même en tête du CAC 40.
Le Président de la République avait promis de revenir en Moselle avec Lakshmi Mittal, le patron d'Arcelor Mittal, pour donner des explications sur cette dérive, mais nous ne l'avons pas revu. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Ne soyez pas distants par rapport à ces questions qui concernent des centaines, voire des milliers de salariés ! Aujourd'hui, le patron d'Arcelor Mittal annonce que les quelque 300 millions d'euros d'investissements promis seront éventuellement réalisés dans ce qu'on appelle la « filière chaude », à condition que des économies soient dégagées dans la production par les salariés eux-mêmes – ils y sont déjà incités, depuis des années, dans des cercles de qualité et différents organismes dont nous ne contestons pas du tout le principe.
J'en arrive à ma conclusion sur ce sujet (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Aujourd'hui, non seulement l'aciérie est fermée – ne vous en satisfaites pas, c'est un drame pour les gens concernés ! –, mais les investissements promis par la direction d'Arcelor Mittal sont conditionnés à des dispositions très techniques sur lesquelles je ne m'étendrai pas. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)