Ces rémunérations incitent à la crise, elles l'accompagnent et sont « procycliques ». La situation extrêmement difficile dans laquelle nous nous trouvons est due, en partie, à ces rémunérations excessives, à l'absence de maîtrise des plus hautes rémunérations. Quand il s'agit du SMIC, on crée des commissions, des machins, des trucs, des bidules, avant même de commencer à dire si on l'augmente ou pas. Mais quand il s'agit des plus hautes rémunérations, aucune réglementation n'est satisfaisante. On en voit les résultats avec la crise financière.
C'est pourquoi je pense qu'il faut moraliser les plus hautes rémunérations distribuées dans les entreprises. La moralisation ne signifie pas leur suppression, mais il faut une plus grande transparence sur ces rémunérations. Pourquoi ne demanderait-on pas aux personnes qui touchent des stock-options parfois génératrices de rémunérations très élevées de nourrir un fonds de participation qui serait distribué à l'ensemble des salariés ? Tel est l'objet de ces amendements. Parce que c'est bien l'ensemble des salariés qui fait la vie d'une entreprise. On en a marre d'entendre en permanence répéter cette idée selon laquelle le patron serait Dieu le père, serait la loi et le seul responsable des résultats de l'entreprise ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)