Si le projet de loi est, à mon avis, à côté de la plaque, c'est parce qu'il est très clairement insuffisant en termes de propositions fortes pour le pouvoir d'achat, mais surtout parce qu'il en retard par rapport à l'évolution actuelle de la situation économique.
En soutenant cet amendement, je voudrais souligner que certains salariés ne profiteront jamais ni de l'intéressement ni de la participation : ceux qui, dans les prochaines semaines, seront victimes des plans de dégraissage massifs annoncés, des plans de suppressions d'emplois, des plans sociaux non seulement dans les entreprises du secteur automobile comme Peugeot et Renault, mais aussi dans les banques, le domaine de l'immobilier ou de l'agroalimentaire.
Quelle est la réalité ? Depuis le deuxième trimestre de cette année, l'économie française crée moins d'emplois qu'elle n'en détruit, du fait de votre politique. L'INSEE annonce 20 000 postes en moins au deuxième trimestre, tandis que l'UNEDIC parle de 35 000 postes. Ceux-là, qui ne sont pas traités dans votre projet de loi, ne verront jamais la couleur ni de l'intéressement ni de la participation.
Au moins cet amendement pose le problème très clairement : redistribuons de façon plus juste dans l'entreprise tout ce qui concerne la levée des stock-options, et faisons-en profiter les salariés pour plus d'efficacité.