Monsieur Laffineur, depuis le temps que nous nous connaissons, nous avons fait souvent les mêmes. Donc, vous allez apprécier, à la fin de mon intervention, sa parfaite conformité au règlement.
Je serai très bref. Trois informations. La première : avant-hier, en Inde, le patron de la filiale d'un groupe italien s'est fait massacrer par des salariés qu'il avait licenciés.
La deuxième : hier, chez nous, aux Ponts-de-Cé, des salariés ont voulu faire sauter leur entreprise.
Voilà où mène le désespoir causé par les politiques libérales.
Face à cela, hier, le Président de la République a discouru devant l'Assemblée générale de l'ONU. Et comme il est dit dans un journal du matin, bien qu'ayant discouru, il est resté muet sur les mesures à prendre.
Pendant ce temps-là, nous discourons, nous aussi. Et vous organisez subrepticement la substitution des revenus du capital aux revenus du travail, poursuivant dans votre démarche progressive de marginalisation du socle salarial pour ce qui est de la rémunération du travail.
Quelles conclusions tirez-vous des actes de désespoir que je viens d'évoquer ? Le Président de la République, à l'évidence, n'en tire aucune. Mais vous ? Et vous, en particulier, monsieur Bertrand, qui êtes, paraît-il, le soleil levant de l'avenir de la Ve République, et sur lequel le Président de la République investit beaucoup, qu'en pensez-vous ?