Je tiens à attirer votre attention, chers collègues, sur la spécificité des chiens patous, chiens domestiques affiliés à une exploitation agricole et destinés à la protection des troupeaux ovins et caprins dans les zones de montagne. Ces chiens, indispensables du fait de la prolifération des grands prédateurs tels que le loup ou l'ours – je vois le président de la commission, spécialiste de la problématique des grands prédateurs, sourire à cette évocation –, sont également destinés à aider les exploitants agricoles à protéger les troupeaux en altitude contre les autres animaux en divagation. Le sujet est très important, car ces animaux sont de véritables outils de travail pour les exploitants agricoles.
Cette politique est actuellement soutenue par les pouvoirs publics et le ministère de l'agriculture encourage les agriculteurs à posséder des patous pour se protéger contre la prédation, afin de respecter une certaine biodiversité sur les territoires en trouvant un équilibre entre le pastoralisme et les grands prédateurs.
En outre, l'animal est parfois la seule présence aux côtés de ces éleveurs, qui passent parfois six mois d'été seuls en montagne.
La sagesse voudrait que la représentation nationale tienne compte de cette spécificité et n'ajoute pas de nouvelles démarches pour ces animaux dont l'utilisation, je le répète, est encouragée par les pouvoirs publics et qui sont indispensables au maintien du pastoralisme dans les zones de montagne.