Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission des affaires économiques, madame la rapporteure, mes chers collègues, le projet de loi renforçant les mesures de prévention et de protection contre les chiens dangereux démontre qu'à vouloir légiférer en surfant sur les vagues émotionnelles alimentées par les faits divers de l'actualité, on finit par agir de manière inconséquente. Car il y a bien de l'inconséquence dans la manière dont le Gouvernement réagit à des faits dramatiques, qui nous ont toutes et tous profondément révulsés. Nos pensées vont aux familles si cruellement éprouvées par l'agression de l'un des leurs.
Nous voici donc saisis d'un nouveau projet de loi qui, élaboré dans la précipitation, se distingue par son impréparation. En effet, un texte qui intéresse directement les propriétaires des quelque huit millions de chiens que compte notre pays méritait davantage de réflexion, mais aussi davantage de concertation avec les acteurs de la filière.