Madame la députée, je suis heureuse que vous vous fassiez porte-parole du Gouvernement (Sourires), car ce que vous décrivez est précisément ce que nous avons fait avec la conférence nationale pour l'emploi, le pouvoir d'achat et le coût du travail : discuter de l'impact du SMIC et des trappes à bas salaires, examiner avec les partenaires sociaux l'ensemble des mesures que nous pouvons prendre pour augmenter les salaires.
Nous avons, à cet effet, formulé une proposition très précise, que le Gouvernement a reprise et à laquelle les partenaires sociaux sont tous particulièrement sensibles : le conditionnement des allégements de charges à l'engagement annuel de renégocier chaque année les salaires. Voilà l'engagement que nous avons pris. Je vous remercie infiniment d'y souscrire. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Je tiens enfin à tordre le cou à une contrevérité que vous assénez séance après séance : ces 15 milliards d'euros correspondent, pour plus de 80 %, à des mesures destinées à l'ensemble de nos concitoyens. (Vives protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Les heures supplémentaires, le crédit d'impôt pour les intérêts d'emprunt et l'abattement sur droits de succession sont pour tous les Français, et non pas seulement pour les riches comme vous vous obstinez à le dire. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)