Sandrine Mazetier faisait référence à ces petites télévisions qui grignotent les grandes chaînes privées et publiques, un peu plus chaque mois ; une étude récente montre ainsi l'importance croissante de l'impact et de l'audience de celles qui sont liées à la TNT comme France 4.
Dans votre projet de loi, vous ne voulez pas préciser la spécificité de chacune des chaînes du service public. Comme l'a très bien dit Mme Mazetier, c'est sans doute pour offrir une séance de rattrapage à TF1 qui a commis une énorme erreur stratégique en refusant d'entrer dans la TNT. À l'occasion d'un autre texte, un de vos collègues député – qui a abandonné l'hémicycle cette semaine probablement pour poursuivre son lobbying – avait proposé un amendement sur l'abaissement du seuil de concentration. Il s'agissait aussi de permettre à ses amis de FT1 et du groupe Bouygues de rattraper leurs erreurs.
Dans ce projet de loi, il est utile de bien préciser la spécificité de France 4, nouvelle chaîne de la TNT qui s'adresse aux 18-34 ans. J'approuve la proposition, émanant de la gauche et réitérée par notre collègue Mathus depuis la semaine dernière, sur la création d'une chaîne spécifique consacrée à l'enfance et à la jeunesse, débarrassée de toute influence commerciale, et non pas noyée dans les tranches où existerait de la publicité sur le service public.
France 4 est un outil important et si cette chaîne n'est peut-être pas regardée par le plus grand public, de plus en plus de nos concitoyens regardent la télévision par la TNT – de même que par Internet, ce qui représente un grand progrès. Nombre de chaînes que l'on croyait confidentielles prennent ainsi une importance croissante en affirmant leur caractère généraliste et de proximité. C'est la raison pour laquelle il me paraît important de préciser les spécificités de France 4, en particulier en ce qui concerne la vocation de cette chaîne.