Cette capacité d'être très proche de chacun des spectateurs tout en ayant une vision globale me paraît tout à fait fondamentale. L'un de ses administrateurs disait : « France 3, cela va de notre rue à l'universel ». Voilà pourquoi une telle télévision a beaucoup d'importance.
C'est alors que les parlementaires de la majorité se manifestent. Les uns disent qu'il faut supprimer tout ce qui est national, avec des amendements proposant de supprimer toutes les missions d'information nationale.
À partir de là, les parlementaires de la majorité partent dans diverses directions : les uns veulent supprimer tout ce qui est national – quelques députés UMP proposent ainsi des amendements visant à la suppression de toutes les émissions d'informations nationales ; les autres expliquent que les salariés sont beaucoup trop nombreux et qu'il faut réduire les effectifs, tout en s'interrogeant sur ce qui doit primer – avoir 24 régions ou 111 journaux locaux ?
Tout cela manque de cohérence. Dans le cahier des charges, rien n'indique sur quoi l'accent sera porté demain. Les journaux locaux ? Les 24 régions couvertes à l'heure actuelle ? Veut-on renforcer une télévision nationale ? Veut-on définitivement oublier cette télévision régionale où la Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Languedoc ou le Nord-Pas-de-Calais – faute lourde inacceptable – ne se retrouveront pas ?
France 3 apparaît bien comme la télévision la plus en danger, car elle semble se prêter au plan d'économies le plus important. En même temps, de toutes les télévisions de service public, c'est peut-être la plus nécessaire car apportant le plus de lien social. Je ne me contenterai donc pas de la réponse qui vient de nous être donnée sur le mode « c'est plus ou moins dans le cahier des charges », alors que chacun sait que ce dernier n'a pas force de loi.
Il s'agit de rassurer ce personnel…