Monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, j'ai voulu intervenir sur ce chapitre III car, lors de la discussion en commission, il a éveillé des doutes qui ont ressurgi pendant la discussion générale : les outre-mer sont-ils bien pris en compte dans tout le texte ? Il me semble que le ministre l'a assuré. Pourtant, à la lecture du projet de loi, il est permis de se poser la question. Or pour les outre-mer, les transports représentent un enjeu très important, qu'il s'agisse de transports de marchandises ou de passagers. Les objectifs formulés dans l'article 9 ne tiennent pas compte des réalités de nos territoires, pour ne pas utiliser le mot « spécificités » que je n'aime pas. Un collègue a expliqué que ce texte lui donnait l'impression d'une France à deux vitesses : campagnes et villes. Pour ma part, je discerne plutôt une différence de traitement entre une France de l'hexagone et une France des territoires d'outre-mer.
J'aimerais que cette problématique du transport dans les outre-mer soit traitée comme il convient. Deux amendements à l'article 10 vont être présentés à cet effet, et un amendement à l'article 49 propose qu'une étude soit réalisée sur le sujet, car les flux de passagers et de marchandises continuent à faire difficulté. Rappelons qu'en Guyane, il existe à peine 600 kilomètres de routes pour 200 000 habitants. C'est dire les besoins que nous avons en termes d'infrastructures, quel que soit le mode de transport, pour permettre de circuler sur nos 84.000 kilomètres carrés.