De nombreux parlementaires se retrouvent autour de l'idée défendue par cet amendement, et cela ne nous étonne pas. Tant autour des villes que de nos hameaux, la terre, facteur de production, a été trop souvent oubliée au détriment de l'extension d'une urbanisation souvent mal régulée.
La disparition de nos terres agricoles a des conséquences sur notre indépendance alimentaire. Alors que, sur notre territoire, nous déplorons actuellement le recul de la production de grands produits agricoles, y compris céréaliers, nous ne pouvons pas ne pas réagir.
La région Île-de-France et d'autres régions se sont dotées d'établissements publics fonciers régionaux tandis que des établissements publics fonciers départementaux étaient créés. Mais, par exemple, pour une raison qui m'échappe, alors la Bretagne souhaite mener une politique foncière – l'initiative en revient aux élus urbains de la région, en particulier ceux de l'agglomération rennaise – le décret de création d'un établissement public foncier est encalminé au ministère de l'environnement pour des raisons étrangères à la politique foncière.
Cet amendement est extrêmement important pour l'indépendance alimentaire de la France, pour son rôle en Europe, pour une nouvelle politique agricole et pour une nouvelle utilisation des territoires.