Le financement d'un véritable plan de relance de l'emploi passe, nous en sommes convaincus, par un effort financier conséquent, qui ne peut être supporté uniquement par celles et ceux qui subissent déjà de plein fouet votre politique de régression sociale.
Pour mémoire, je vous rappelle, chers collègues, que le nombre des assujettis à l'ISF ne cesse d'augmenter : ils étaient 528 000 en 2007, contre 457 000 en 2006. Au mois de juillet dernier, le ministère du budget annonçait que le nombre de déclarants soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune s'établissait désormais à plus de 548 000 et que le montant de l'impôt total s'élevait à 3 750 millions d'euros. La contribution sera donc beaucoup plus facile à étaler et pourra être supportée par un nombre grandissant de redevables, limitant ainsi la souffrance infligée au porte-monnaie débordant de ces assujettis, desquels nous vous savons très proches. Vous êtes parfois même concernés. J'en ai vu quelques-uns, mais je ne veux pas les citer ! Ne m'y obligez pas !
Faire payer plus à ceux qui gagnent plus est pour nous un leitmotiv juste et efficace. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Ah ! Cela vous fait réagir ! Ceux qui crient le plus fort sont sans doute ceux qui paient l'ISF ! On touche à leur porte-monnaie, j'en suis d'accord ! Mais que faites-vous, messieurs, de la solidarité nationale ?