Sans vouloir lancer le débat sur des questions régionales, je dirai que, comme il y a, si j'ai bien compris, un double langage en Bourgogne ainsi qu'en Aquitaine, on n'échappe malheureusement pas davantage au double langage des élus de l'UMP dans le Nord-Pas-de-Calais ! Et si l'on posait la question à nos amis parisiens, de l'est ou de Bretagne, je crains fort qu'on n'arrive au même constat !
Madame la ministre, votre loi, même si vous ne voulez pas le reconnaître, est extrêmement floue. Vous dites que l'esprit de ce texte est de débarrasser le service public de la dictature de l'audimat, mais à bien le regarder, c'est le flou qui le caractérise.
Je ne veux pas rallonger le débat, mais je vais reprendre à mon compte des questions qui ont déjà été posées, afin que vous compreniez bien que nous voulons avoir des réponses précises.
La première question, qui a déjà été formulée à plusieurs reprises, est la suivante : comment seront financées les filiales de France Télévisions ? Soyez claire : je suis persuadé que vous avez la réponse. Vous devez nous la donner, afin que nous puissions continuer cette discussion sur la base d'éléments dont nous serons certains, quitte à les contester. Nous souhaitons débattre à partir de propos clairs et francs venant du Gouvernement.
Une autre question, excellemment soulevée par notre collègue Mamère, concerne l'avenir de France 3, qui m'inquiète extrêmement. Les menaces de vente à la découpe qui pèsent, au vu de déclarations récentes, sur un service public de qualité, service essentiel pour nos territoires, méritent, là encore, des réponses.
Je conclurai en revenant sur l'échange qui vient d'avoir lieu entre mon collègue Christian Paul et M. Soisson. Je n'ai pas eu le sentiment qu'il y avait mise en cause personnelle, mais bien plutôt, de part et d'autre, affirmation de convictions politiques personnelles. Monsieur Soisson, mais cela pourrait aussi s'adresser à l'ensemble des députés UMP, vous ne manquez pas d'air. En effet, vous nous rabâchez depuis un an et demi – que dis-je, depuis six ans et demi ! – que vous voulez baisser les impôts, diminuer les taxes, en bref alléger la pression fiscale. Ce sont vos propos, mais dans la réalité, vous ajoutez régulièrement de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, surtout d'ailleurs pour les plus humbles. Les Français aujourd'hui étouffent sous la masse des contributions que vous leur assénez. Vous êtes le gouvernement des impôts, surtout sur les plus faibles ! Cette loi en est une démonstration claire, évidente et flamboyante. Une de plus !
J'aimerais donc, madame la ministre, obtenir des réponses. Dans le cas contraire, nous ne manquerons pas de vous interroger de nouveau avec force.