Nous avons discuté de cet amendement en commission. Personne ne peut être contre. Mais il y a bien d'autres exemples : la femme enceinte, la personne qui s'est cassé une jambe. Jusqu'où pourrait-on allonger la liste ?
Si la motivation de l'amendement était réellement de se préoccuper des personnes à mobilité réduite, il y aurait unanimité, nous voterions même des deux mains. Mais la réalité est différente. Nous sommes dans la démagogie la plus caractérisée, comme, tout à l'heure, nous étions devant la mauvaise humeur d'un certain nombre de députés UMP qui considèrent avoir été trahis par leur président-candidat, qui avait rabâché pendant des mois et des mois qu'il y aurait un service minimum dans les transports collectifs, pouvant aller jusqu'à la réquisition des travailleurs. On a fait disparaître le nom de « service minimum » pour parler de permanence du service public des transports ou de continuité. Je comprends l'énorme déception ressentie par certains de nos collègues. Nous avons débattu d'amendements émanant de parlementaires qui ont du mal à digérer le fait d'avoir été trahis.