Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, malgré la volonté en effet largement partagée sur ces bancs de donner une autonomie à nos universités, malgré les améliorations qui ont été apportées à ce texte dans les deux chambres et en commission mixte paritaire – auxquelles notre groupe a largement contribué, dans une optique constructive (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) –, et bien que vous ayez rappelé, madame la ministre, qu'il ne s'agit que d'une première étape, cette loi restera une occasion manquée. (Mêmes mouvements.)
Occasion manquée de doter, ensemble, notre pays d'une véritable ambition pour l'enseignement supérieur et la recherche. La gouvernance n'aurait dû être que l'outil de cette ambition. Les priorités qui sont aujourd'hui celles de nos étudiants, ce sont l'échec dans le premier cycle, la précarité – en particulier en matière de santé et de logement – et le manque de moyens financiers – car, madame la ministre, les annonces d'hier concernent le projet de loi de finances pour 2008, c'est-à-dire qu'elles entreront en vigueur en septembre 2008, sans qu'il y ait eu pour 2007 le collectif budgétaire que nous étions en droit d'attendre, vu les ambitions affichées.