Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous arrivons au terme d'un premier grand débat sur la réforme de nos universités. Nous avons été nombreux à le souligner, ce texte est une étape. Certains diront bien sûr qu'il ne répond pas à toutes les questions ou qu'il fallait procéder d'une autre manière. Le chemin sera long pour réformer en profondeur un système qu'aujourd'hui tout le monde condamne. Reste que le travail accompli avec ce premier texte est fondamental. Il nous donne enfin l'espoir que le changement est en marche. J'oserais presque parler de « rupture ».
Cette loi est la première arme de la lutte contre l'échec car, après la formation et la recherche, elle donne aux universités deux autres missions indissociables : l'orientation active et l'insertion professionnelle.
Trois points me paraissent essentiels.
Tout d'abord, la gouvernance, qui va profondément transformer nos universités, désormais plus efficaces, plus autonomes et donc plus responsables. Avec un président aux pouvoirs renforcés et un conseil d'administration restreint, le projet d'établissement prendra la place centrale qu'il aurait toujours dû occuper. Comme je l'ai dit la semaine dernière, notre université doit avant tout replacer l'étudiant au coeur de son projet. Elle n'est pas faite pour les enseignants, mes chers collègues, mais pour nos enfants : elle doit leur permettre de construire l'avenir professionnel auquel ils aspirent. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Si cette réforme bouscule des pratiques, elle nous offre un formidable espoir : croire en la possibilité de rénover un système qui ne répond plus à sa mission première, celle de former correctement des dizaines de milliers de jeunes !