Votre exigence, partagée, et exprimée de différentes manières au cours des débats, est bien l'écho des attentes extraordinairement fortes que suscite une telle démarche. Répondre à cette exigence, au niveau où vous l'avez placée et satisfaire ces attentes, telles qu'elles se manifestent, sera notre obligation.
Je n'ai jamais prétendu qu'il était facile, quel que soit le contexte, de réduire la pauvreté. J'ai en revanche toujours été convaincu – et je le suis plus que jamais – que c'était faisable, autant que nécessaire, et que cela nécessitait de bousculer certains conforts ou certains clivages. Il y a deux ans, une commission pluraliste, composée de représentants d'associations, de syndicats et de chefs d'entreprise, que j'ai eu l'honneur de présider, écrivait pour plaider la cause du revenu de solidarité active la phrase suivante : « Nous montrons que des organisations qui peuvent avoir des préoccupations différentes, spécifiques aux causes qu'elles portent, peuvent se retrouver pour proposer des orientations communes, en faisant déplacer les lignes traditionnelles qui donnent le sentiment qu'à défendre chacun les siens, on sait plus mettre en exergue leurs intérêts légitimes mais contradictoires, que les défendre tous et les protéger mieux. »
Telle est l'ambition de notre démarche.
Dès demain matin, nous serons avec vous dans les départements, avec les allocataires, les travailleurs sociaux, les différents services publics concernés, les entreprises, les acteurs de l'insertion, les élus, pour faire avancer les programmes expérimentaux.