… faisant par trop l'économie du travail de réflexion de long terme. J'y vois une pratique diplomatique qui croit pouvoir se passer des instruments diplomatiques traditionnels, remplacés par d'improbables « envoyés du Président », sinon par le Président lui-même. J'y vois une diplomatie heureusement amie des États-Unis, mais, d'une part, trop complaisante à l'égard d'une administration Bush discréditée et, d'autre part, trop pressée de réintégrer les structures intégrées de l'OTAN. J'y vois une diplomatie plus soucieuse d'affirmer le rôle de la France en Europe – ce qui est bon – que d'accroître notre influence en respectant nos partenaires et les institutions de l'Union.