Je voudrais par ailleurs souligner ici le travail remarquable effectué par les représentants de la France à l'étranger, par son corps diplomatique, dont la qualité est rarement prise en défaut.
Un mot, enfin, sur les moyens destinés au rayonnement culturel et scientifique de la France. Comme l'a fait observer M. Rochebloine, notre pays dispose d'un réseau de centres culturels et d'établissements scolaires que le monde entier nous envie. Nous disposons là d'un outil stratégique au service de notre influence culturelle.
L'attractivité des lycées français à l'étranger est telle que le réseau de l'AEFE éprouve de réelles difficultés à faire face à la demande. C'est pourquoi je souhaite que l'on engage un plan ambitieux de rénovation et d'extension immobilières pour nos lycées. Une somme de 8,5 d'euros supplémentaires est prévue dans le projet de budget au titre de l'investissement immobilier. Mais l'État ne peut pas tout faire. Dans un contexte de limitation de la dépense publique, il est indispensable de se tourner vers des partenaires locaux dans le cadre de financements public-privé. Le fait de ne consacrer que 300 millions d'euros à nos lycées à l'étranger, qui accueillent 170 000 élèves par an, dont 60 % d'étrangers, ne représente qu'un montant, somme toute, faible. On pourrait faire mieux en diversifiant les financements. Monsieur le ministre, il faudrait, si je puis me permettre, en faire une priorité de votre ministère.
La commission des affaires étrangères créera prochainement une mission d'information sur ce sujet très important pour le rayonnement et l'influence de la France à l'étranger.
En conclusion et selon la recommandation de Geneviève Collot, la commission des affaires étrangères vous engage, mes chers collègues, à adopter, sous le bénéfice de ces quelques précisions, les crédits de la mission « Action extérieure de l'État » pour 2008. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)