Je conclurai par quelques questions.
Ne pensez-vous pas qu'il serait opportun de savoir enfin où nous en sommes et de faire réaliser une étude par des chercheurs indépendants – afin d'éviter tout biais administratif – pour déterminer quel est l'apport des étudiants étrangers à notre économie ?
Quand pensez-vous que les résultats de l'audit du coût de notre système de gestion des bourses seront rendus publics ? Il règne sur ce point, là encore, une véritable obscurité.
On ne trouve pas trace non plus d'une politique publique concernant les objectifs de l'accueil des étudiants étrangers, notamment pour ce qui concerne le logement. Le mantra ressassé par nos interlocuteurs administratifs résume cet accueil à « la formation des élites ». Je ne suis pas sûre qu'il faille se limiter à cela.
Pas un mot sur le co-développement, ni sur l'organisation de la circulation des cerveaux, ni sur le suivi des étudiants étrangers accueillis en France et qui repartent ensuite dans leur pays. Car il ne peut pas y avoir de mobilité entrante sans cohérence avec une mobilité sortante. Cela, nos amis britanniques ou allemands l'ont bien compris, mais ce n'est pas dans les objectifs actuels de CampusFrance.
Par ailleurs, je souhaiterais vous poser une question sur la SFERE, la Société française d'exportation de ressources éducatives. Il s'agit d'une société anonyme à capitaux essentiellement publics, qui dispose de fonctionnaires détachés et dont l'objet social entre pleinement dans les missions d'Edufrance. Pourquoi donc n'en fait-elle pas partie ?