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Intervention de Aurélie Filippetti

Réunion du 8 novembre 2007 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2008 — Action extérieure de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti, rapporteure pour avis de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, pour le rayonnement culturel et scientifique :

La priorité affichée est de renforcer la présence française en Russie, en Europe orientale et dans les pays baltes. D'après votre administration, les moyens économisés en Europe occidentale ont été affectés à la préparation de nouvelles implantations culturelles comme 1'ouverture de centres de l'Alliance française à Oufa, capitale de la République de Bachkirie, et à Kazan, capitale du Tatarstan. De même, les moyens mis à disposition des centres de l'Alliance française d'Irkoutsk, de Novgorod ou de Novossibirsk ont été renforcés.

Pouvez-vous nous expliquer, monsieur le ministre, en quoi la présence française dans ces villes de Russie doit être privilégiée et pourquoi on a préféré recourir à la forme associative de l'Alliance française plutôt qu'à la création d'un établissement culturel ?

Je tiens à me faire ici l'écho de l'incompréhension de certains de nos interlocuteurs rencontrés lors de mon déplacement en Espagne, qui ont regretté la récente fermeture de l'Institut français de Bilbao, une ville aujourd'hui très dynamique, et ce alors même que l'influence française en Espagne est en net recul.

Si la France veut s'affirmer comme une nation méditerranéenne – et je crois, monsieur le ministre, que c'est l'un des objectifs du Président de la République, qui vous a même engagé à favoriser l'édification d'une Union méditerranéenne –, il serait judicieux de ne pas considérer comme acquise l'influence de notre pays au moment même où l'influence anglo-saxonne se fait plus forte, notamment dans les jeunes générations.

L'un des objectifs de votre ministère est aussi de mettre en place des établissements culturels européens, plusieurs États membres de l'Union européenne regroupant leurs moyens pour implanter dans un même bâtiment des services culturels. C'est très bien. Je suis moi-même une européenne convaincue, mais quels objectifs recherchez-vous avec ces co-localisations ? S'agit-il simplement de partager entre plusieurs États les frais fixes de l'exploitation d'un bâtiment, ou bien d'organiser des manifestations communes pour réellement affirmer une identité culturelle européenne ?

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