Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour éviter de répéter ce que vient de dire mon prédécesseur sur les crédits du programme « Rayonnement culturel et scientifique », je me bornerai à vous faire part des préoccupations dont j'ai été saisie de la part de ceux qui contribuent, au quotidien, au rayonnement de la culture française dans le monde. Les remarques qui vont suivre traduisent une réelle inquiétude quant à la capacité de la France à adopter une stratégie de long terme en faveur d'une action culturelle et linguistique offensive.
La culture française ne doit pas craindre la mondialisation, car elle a tout à gagner à la circulation des personnes, des idées et des produits. Encore faut-il qu'il existe une réelle cohérence entre les discours et les actes. La France ne peut prôner dans les instances internationales l'importance de la diversité culturelle et donner l'impression qu'elle n'a plus les moyens de sa diplomatie culturelle.
Quelques exemples concrets suffiront à montrer le décalage entre les moyens alloués et les ambitions affichées.
La situation des établissements culturels ne porte pas à l'optimisme. Sous couvert de rationaliser le réseau culturel, 20 centres culturels ont été fermés entre 2000 et 2007, et ce mouvement va s'intensifier.