Je savais bien que mes propos trouveraient ici un écho !
Je ne reviendrais pas sur les dispositions relatives aux pouvoirs du Parlement que mon collègue, Jean-Claude Sandrier, a longuement et vivement critiquées, tout en évoquant des propositions allant vers une République parlementaire, sociale et démocratique, une République où les assemblées auraient leur mot à dire tant dans la conduite de la politique économique et sociale que dans l'élaboration des lois ou encore dans les pouvoirs de contrôle et d'évaluation des politiques publiques.
Mais vous me permettrez de revenir sur une question qui me tient à coeur, comme beaucoup de mes collègues : le droit de vote et d'éligibilité des étrangers non communautaires, au moins aux élections locales. Il semblerait que M. Sarkozy ait tout simplement décidé de revenir sur ses engagements de campagne faute d'une majorité convertie. Mais comment peut-on encore penser qu'un immigré, d'où qu'il vienne, ait plus à voir avec un pays où il ne vit plus qu'avec celui où il a choisi de s'installer, de travailler, de fonder une famille, de scolariser ses enfants, d'y payer ses impôts, d'agir dans la cité et de créer des richesses, participant ainsi au rayonnement de la France, pour reprendre l'une de vos expressions favorites, en matière de droit des étrangers ?