En 2002, il étaient seulement 385 615 inscrits sur les listes électorales. Cinq ans après, leur nombre est passé à 822 944. C'est dire combien ces Français de l'étranger ont voulu participer à ce choix national des élections présidentielles.
Même si l'on en parle peu dans cet hémicycle, ces Français ont aussi leurs problèmes. Ainsi, lorsque vous êtes expatriés pendant deux ou trois ans à Séoul, à Abidjan ou à Berlin, vous avez besoin de scolariser vos enfants, afin qu'ils puissent suivre un cursus normal avant de rentrer en France – la scolarité des enfants est un de leurs principaux problèmes. Lorsque vous travaillez aussi loin de nos frontières, vous avez besoin d'être assuré que votre couverture sociale ou votre retraite suivra bien lorsque vous retournerez en France.
Vous avez également besoin d'avoir un minimum de reconnaissance : c'est bien beau d'encenser dans nos discours les Français de l'étranger, fer de lance de la France à l'étranger, défenseurs de nos valeurs, de notre économie ; mais les reconnaître à leur juste valeur et les défendre, c'était une charge jusqu'à présent uniquement dévoyée aux sénateurs…