Très sincèrement, je me demande si ceux qui se disent aujourd'hui gaullistes auraient voté oui au référendum de 1969, ou s'ils ne se seraient pas abrités derrière les « tables de la loi » de 1958. Très sincèrement, je m'interroge quand je vois que certains en sont, dans la crainte du fantôme d'Adolphe Thiers, à défendre le « cérémonial chinois » qu'évoquait celui-ci en déplorant la loi qui l'empêchait de venir s'exprimer devant les assemblées parlementaires.
Oui, aujourd'hui, il faut entrer dans la modernité. Nous avons une chance de redonner du pouvoir Parlement. C'est une chance que nous devons saisir, car si nous ne la saisissons pas, il y a fort à parier que, comme pour l'ordonnance de 1959, qu'il a fallu quarante ans pour réformer, cette occasion ne se représente pas demain matin. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)