Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Sauveur Gandolfi-Scheit

Réunion du 25 mars 2008 à 9h30
Questions orales sans débat — Mention de la libération de la corse dans les manuels scolaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSauveur Gandolfi-Scheit :

Madame la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, ma question s'adressait à M. le ministre de l'éducation nationale, mais je pense que vous pourrez aisément y répondre.

Le XXe siècle a connu deux guerres mondiales. Je sais que vous êtes convaincue, comme nous tous dans cet hémicycle, de l'importance du devoir de mémoire auprès des jeunes générations, par fidélité et hommage à ceux qui ont combattu pour la France et qui ont sacrifié leur vie sur l'autel de la Liberté. Pour remplir pleinement son rôle, ce devoir de mémoire doit s'accompagner, vous en conviendrez avec moi, d'une rigoureuse honnêteté intellectuelle, basée sur des faits exacts et incontestables. Il ne saurait s'accommoder de contre-vérités historiques.

Or, dans les manuels et programmes scolaires officiels, et ce près de soixante-cinq ans après les faits, le fait que la Corse a été le premier département libéré de France est toujours occulté ! C'est une lacune inexplicable que personne, parmi vos prédécesseurs, n'a daigné combler.

La stricte vérité des faits, c'est bien que la Corse, à l'issue de durs combats, a été le premier territoire libéré de la France métropolitaine, dès octobre 1943. Cette libération fut assurée par ses habitants, conjointement avec les forces françaises libres, sans intervention des troupes anglo-américaines.

Le général de Gaulle lui-même ne déclarait-il pas à Ajaccio le 8 octobre 1943 : « Les patriotes corses auraient pu attendre que la victoire des armes réglât heureusement leur destin. Mais ils voulaient eux-mêmes être des vainqueurs. La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France. »

Il est de votre devoir, madame la ministre, par respect pour les anciens combattants et par souci d'un enseignement de qualité, de mettre tout en oeuvre pour que ces faits soient connus et reconnus. Cette vérité, je vous demande de bien vouloir la faire inscrire, de façon tout à fait officielle, dans les prochains programmes des collèges et lycées, ce qui permettra aux éditeurs de manuels scolaires d'en tenir compte lors de la conception de ces ouvrages. Je vous en remercie par avance.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion