à l'intérieur et aux collectivités territoriales. Comme vous l'avez indiqué, monsieur le député, l'ensemble de la filière automobile est touché et particulièrement les sous-traitants : le cas des sociétés Filtrauto n'est malheureusement pas isolé. C'est pourquoi le Gouvernement répond avec force aux préoccupations dont vous vous faites l'écho. D'abord, il réunit tous les acteurs de la filière à l'occasion des états généraux de l'automobile. Ensuite, il prépare une réponse forte et coordonnée, qui traitera tant les enjeux de court terme que ceux de long terme.
Le Gouvernement agit en effet sur le très court terme, pour aider les sous-traitants dans la gestion difficile de leur trésorerie, par le biais d'OSEO. Sur le long terme, il travaille avec les constructeurs pour instaurer des relations plus justes, de long terme, avec des engagements forts : les constructeurs vont raccourcir les délais de paiement ; ils ont signé un code de bonnes pratiques avec les sous-traitants ; ils ont injecté 200 millions d'euros chacun dans le fonds d'investissement pour la modernisation des équipementiers.
Pour autant, il ne faut pas se voiler la face. La crise risque d'être longue et difficile. Nous en avons encore un exemple avec le dossier Mecaplast sur lequel vous êtes personnellement très impliqué, monsieur le député. Le groupe monégasque Mecaplast est spécialisé dans la fabrication de pièces en matière plastique destinées à l'industrie automobile. En difficulté de trésorerie en 2007, le groupe avait engagé diverses actions afin de conforter son redressement. Une baisse d'activité a entraîné la mise en place de mesures de chômage partiel dans la plupart des sites, notamment ceux qui vous concernent. La détérioration conséquente de la trésorerie exige aujourd'hui que soit trouvé, sous l'égide des pouvoirs publics, un nouvel accord avec les partenaires économiques de l'entreprise dans le cadre d'une solution globale permettant à Mecacorp de traverser cette période difficile et d'assurer la pérennité du groupe en France.
Je souligne que la Charte automobile signée le 3 juillet dernier par M. Luc Chatel et par les partenaires sociaux concourt à la mise en place de l'accompagnement des salariés concernés en organisant l'articulation entre chômage partiel et formation professionnelle qualifiante, indispensable pour préparer leur avenir.
À cet égard, les demandes de l'entreprise quant à la mise en place de conventions de chômage partiel et de conventions pour la formation des salariés seront instruites dans cet esprit par les services chargés de l'emploi.
Je peux vous assurer, monsieur le député, que la situation de cette entreprise, pour laquelle vous vous battez avec tant de force, et le devenir des différents sites industriels concernés et de leurs salariés sont suivis avec une très grande attention au cabinet de M. Chatel.