Après l'intervention brillante et convaincante d'Arnaud Montebourg, je voudrais revenir sur le caractère incroyable de la séance de ce soir. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Nous sommes en train de débattre d'un des principaux textes de la législature. Il s'agit d'un texte fondamental pour les Français, qui se demandent tous les jours comment ils vont pouvoir continuer à se soigner et à toucher leurs retraites. Ils sont inquiets et angoissés par la dette, sujet dont le Gouvernement a fait l'un de ses arguments de vente tout au long de la campagne électorale.
Il ne s'agit pas simplement de grands débats sur les équilibres financiers, même s'ils sont tout à fait essentiels. Il s'agit de savoir comment, concrètement, jour après jour, territoire après territoire, se déclinent les enveloppes financières destinées à l'organisation des réseaux de soin, à la construction de maisons de santé, à la mise en place de structures d'aide aux populations les plus en difficulté sur le plan sanitaire, au dossier médical personnel.
Il est donc naturel que ce soit la ministre de la santé elle-même, en charge de ces dossiers, qui nous explique comment, compte tenu des restrictions financières auxquelles elle est soumise, elle entend répondre à ces questions.
Je demande donc, au nom du groupe socialiste, une suspension de séance pour que la ministre de la santé rejoigne le Parlement, qui n'est pas très éloigné de son ministère.