Je dois préciser, en réponse à certains propos, que cet amendement a pour but de satisfaire une demande tout à fait légitime de l'éducation nationale. Il faut quand même souligner l'effort consenti par ce ministère en très peu de temps : en 2007, ce sont plus de 2 700 auxiliaires de vie scolaire qui ont été recrutés. Ce recrutement vise bien à prendre en compte la problématique du handicap dans la vie scolaire, et rien d'autre.
Vous devez savoir aussi que le FIPHFP n'a jamais dépensé l'argent qui lui avait été versé. À quoi sert d'abonder un fonds s'il ne consomme pas ses crédits ? Car c'est bien la situation que j'ai trouvée à mon arrivée au ministère : le FIPHFP n'a dépensé l'année passée que 200 000 euros sur une centaine de millions d'euros de crédits. Nous avons donc pris très rapidement des mesures tendant à mettre fin aux difficultés de gouvernance de ce fonds : nous avons notamment remplacé la présidente, et le directeur général a démissionné. Le FIPHFP a été restructuré pour retrouver un rythme normal de consommation des crédits.
Il s'agissait également de parvenir à atteindre l'objectif légitime de 6 % de travailleurs handicapés dans les effectifs de la fonction publique. Le Président de la République a demandé au ministère de la fonction publique, et notamment à André Santini, qui suit directement ce dossier, de faire en sorte qu'une montée en puissance très régulière permette de parvenir à ces 6 % dans les années qui viennent.
Cet amendement ne traduit donc pas un désengagement du Gouvernement en matière de handicap : il s'agit au contraire de renforcer la politique en faveur de l'intégration des personnes handicapées dans la fonction publique. Deuxièmement, le ministère de l'éducation nationale consent dans ce domaine un effort très important, financé sur des fonds liés aux problématiques du handicap.