Je dirai, de façon plus mesurée, que cet amendement pose deux problèmes.
Premièrement, la comparaison avec les entreprises privées qui le justifie, à en croire l'exposé des motifs, n'est pas pertinente. Les entreprises peuvent bénéficier de la déduction des frais consentis pour aider le salarié handicapé dans sa vie professionnelle. Le cas des AVS est tout à fait différent, puisqu'ils sont recrutés pour aider des élèves handicapés à suivre une scolarité en compagnie des élèves de leur âge.
Deuxièmement, en tant qu'élus locaux, et nous sommes nombreux à l'être, nous sommes fondés à nous demander pourquoi l'État veut faire voter un tel dispositif en faveur de l'éducation nationale, et non pour les autres administrations de l'État et pour les collectivités territoriales.
Pour ces raisons, je pense que voter cet amendement serait envoyer un signal négatif à l'éducation nationale. Si on a eu du mal à persuader les enseignants d'accepter dans leur classe des enfants handicapés, cela évolue, et certains y sont désormais disposés. En revanche, les administrations restent réticentes à recruter des handicapés, que ce soit l'éducation nationale ou les autres ministères.
Voilà pourquoi l'amendement du Gouvernement n'est pas une bonne idée.