Monsieur le secrétaire d'État, j'ai bien pris note de certaines ouvertures concernant le traitement des demandeurs d'asile. Mais, sur le terrain, un demandeur d'asile peut avoir un autre titre temporaire. S'il refuse d'être reconduit à la frontière quand il quitte le centre de rétention, il bénéficie de douze jours pour repartir chez lui, ce qui lui permet en définitive – nous le savons tous – de rester sur le territoire. De nombreuses personnes demeurent ainsi sur le terrain, sans qu'aucune solution soit prévue pour eux.
Plus généralement, le ministre de l'immigration me renvoie, dans sa réponse, au ministre du logement. Mais le ministre chargé de la politique de la ville peut aussi être sollicité. En tout état de cause, puisque les places des services d'hébergement temporaire ont bénéficié d'une prolongation de crédits jusqu'en juin 2009, je souhaite que cette dérogation soit maintenue jusqu'à la fin de l'année, voire pendant tout l'hiver, en attendant que des solutions pérennes puissent être trouvées par les différents ministères, de manière à éviter qu'à Rennes, des gens se retrouvent à la rue.