Monsieur le ministre de l'éducation nationale, j'appelle votre attention sur la situation des maîtres auxiliaires du territoire des îles Wallis-et-Futuna. Les perspectives d'avenir qui leur sont offertes et relayées par le vice-rectorat sont préoccupantes au regard des mesures annoncées d'une réduction substantielle de leurs heures de cours jusqu'à la suppression définitive du dispositif.
En effet, l'application de cette directive ministérielle par le vice-recteur des îles Wallis-et-Futuna a des conséquences dramatiques, notamment au niveau des jeunes diplômés de l'université qui ont fait le choix d'accéder au métier d'enseignant par le biais de l'auxiliariat afin de mieux servir leur territoire.
Ces maîtres auxiliaires sont des pères et mères de famille, comme vous le savez, monsieur le ministre, dont le contrat constitue l'appoint, sinon la seule source de revenus du ménage. Ils s'exposent, aujourd'hui, à la perte de leur emploi. Pourtant, ces jeunes ont prouvé, tout au long de ces années, leur détermination, leur volonté et leur capacité à transmettre le savoir. Les rapports d'inspection corroborent cet état de fait !
Priver ainsi ces jeunes diplômés wallisiens et futuniens de leur travail équivaut à les « plonger » dans une précarité incontestable et prévisible, dont seul l'État serait le principal responsable. En effet, la seule et unique issue sera ensuite l'émigration forcée vers la Nouvelle-Calédonie ou la métropole de ces jeunes diplômés à la recherche d'un emploi, aggravant ainsi l'hémorragie démographique dont est victime notre territoire.
Monsieur le ministre, pouvez-vous prendre les mesures adaptées et nécessaires pour régler rapidement le problème de ces maîtres auxiliaires, ce qui nous permettra, au passage, de solutionner des situations précaires aujourd'hui inacceptables au niveau national, bien sûr, mais également à Wallis-et-Futuna ?