Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le vote de cette proposition de loi, le jour même de la clôture de nos travaux, donne un relief particulier à la fin de la législature. Son inscription à l'ordre du jour, alors qu'elle n'ira pas au bout de son parcours parlementaire, montre sans ambiguïté qu'elle n'a vocation ni à être adoptée, ni – fort heureusement – à être appliquée.
Si cette proposition de loi, qui tend à braquer de façon odieuse les projecteurs sur le binôme que forment prétendument la délinquance et les étrangers, est aujourd'hui discutée, c'est d'abord parce que le Président candidat a décidé d'emprunter, dans sa campagne, ce sillon creusé depuis de nombreuses années.