Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de François Fillon

Réunion du 6 mars 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Affaires judiciaires impliquant des élus socialistes

François Fillon, Premier ministre :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, en cette dernière séance parlementaire du quinquennat, permettez-moi d'adresser à votre assemblée un message d'estime et de reconnaissance.

Durant cinq années intenses, le coeur de la démocratie française a battu dans cet hémicycle, qui incarne la légitimité nationale.

En démocratie, la première chose qui compte, c'est de tenir les engagements que l'on a pris. En 2007, avec le Président de la République, nous avons été élus sur un projet réformateur, que nous avons mis en oeuvre en dépit des résistances, des risques d'impopularité et, surtout, d'une crise qui a concentré toutes nos énergies.

On peut être pour ou contre les réformes que nous avons accomplies, on peut les juger trop ambitieuses ou, au contraire, trop modestes, mais personne ne peut dire que nous n'avons pas agi avec sincérité et avec la volonté de répondre à l'intérêt national. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

J'ai la conviction que nous avons posé les fondations d'une France plus moderne et plus réaliste face à la mondialisation.

J'ai la conviction que, face à la crise, nos réponses ont été adaptées et justes. (Exclamations sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.) Ceux qui critiquent notre action ne mesurent pas toujours la puissance de cette crise, qui annonce, pour l'Europe, un monde incertain, au sein duquel nous devrons nous battre pour sauver notre mode de vie, notre influence dans le monde et notre héritage social et républicain.

Mais la démocratie commande aussi d'élargir les espaces de liberté et de dialogue. Ainsi, loin des caricatures sur la concentration des pouvoirs, nous avons donné au Parlement des pouvoirs inédits qui ont rythmé vos travaux. (Murmures sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Partage de l'ordre du jour, examen en séance des projets adoptés en commission, présidence de la commission des finances à l'opposition : nous avons rééquilibré les pouvoirs entre le législatif et l'exécutif. Avec la question prioritaire de constitutionnalité, nous avons incontestablement ouvert un nouveau champ dans la défense des libertés. Quant aux règles du dialogue social, nous avons tout changé, en renforçant la légitimité électorale des partenaires sociaux…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion