Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale et prolonge les échanges qui précèdent.
L'OCDE, dont personne, je crois, ne conteste l'objectivité (« Si ! » sur plusieurs bancs du groupe GDR), réalise des études, dont celle intitulée PISA, qui sont considérées comme des références pour mesurer la performance des systèmes scolaires. La dernière d'entre elles, publiée en février 2012, s'intéresse au lien qui peut exister entre les moyens affectés aux systèmes scolaires et les résultats de ceux-ci.
Pour être bref, je n'en citerai que deux extraits : « Au niveau national, l'enquête PISA montre que la taille des classes n'est pas liée à la performance […] les pays et économies les plus performants privilégient, en général, l'investissement dans le corps enseignant par rapport à la réduction des effectifs en classe. » Par ailleurs, « les pays performants […] attirent les meilleurs élèves vers la profession d'enseignant en leur offrant des salaires plus élevés et un meilleur statut professionnel ».
En d'autres termes, l'étude PISA de 2012 conclut qu'augmenter globalement le nombre de professeurs n'a pas de sens dans les pays développés. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Elle justifie le choix du gouvernement de François Fillon : avoir moins de professeurs, mais mieux les rémunérer, est un gage de succès pour notre système scolaire, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il ne soit pas nécessaire de maintenir les postes dans les zones rurales. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)