Madame la députée, le Gouvernement a aussi déployé son action sur le terrain de la coercition. Aux termes de la loi de novembre 2010, des sanctions financières très importantes peuvent être imposées aux entreprises qui ne mènent pas des politiques d'égalité, que ce soit au moyen d'objectifs ou d'indicateurs chiffrés.
Mais nous voulons aller beaucoup plus loin dans ce domaine, parce que nous ne pouvons pas nous contenter de voir les femmes cantonnées dans certains secteurs d'activité, en général les moins rémunérateurs et ceux qui procurent le moins d'avancements hiérarchiques.
C'est la raison pour laquelle, avec Luc Chatel, ministre de l'éducation, nous menons des politiques visant à améliorer la formation des maîtres dans le domaine de l'égalité, pour que les filles soient incitées à s'inscrire dans les filières les plus prometteuses. Une convention d'éducation vise également à favoriser la mixité des formations professionnelles.
Nous conduisons des politiques à travers le label égalité et nous incitons les femmes à créer leurs propres entreprises. Mais cela ne servira à rien si nous ne menons pas également, dans le domaine de l'éducation, des actions fortes en matière de lutte contre les stéréotypes de genre. C'est tout le sens de mon action aux côtés du Premier ministre, à travers la commission sur l'image des femmes dans les médias et le travail que j'ai confié à Chantal Jouanno sur les images hypersexualisées des petites filles. En effet, les politiques d'égalité ne serviront à rien si les femmes se heurtent au plafond de verre des stéréotypes de genre.
L'action du Gouvernement est donc globale, et c'est ainsi que nous réussirons à mener ces politiques d'égalité.