Monsieur le Premier ministre, la précarité massive des femmes au travail explose depuis ces dernières années : contrats instables, périodes de chômage, fractionnement épuisant des journées de travail, et pas de perspective d'ascenseur social. Tous ces emplois, trop peu encadrés, quasiment pas régulés, et sous-payés, qui ne permettent pas de vivre dignement de son travail, sont laissés aux femmes.
Parce qu'elles sont entrées plus tardivement sur le marché du travail, on continue de les considérer comme des travailleurs subalternes, ou plutôt des travailleurs invisibles. Et cette précarité du travail et des salaires se prolongera, après une vie de labeur, par des retraites misérables.
La proposition de loi présentée par mon collègue Christophe Sirugue au nom du groupe socialiste en octobre dernier y remédiait, mais il vous semblait alors urgent de ne rien faire.
Je souhaite, par ma question, donner aujourd'hui la parole à ces femmes qui font preuve d'un courage immense pour affronter le quotidien. Elles n'ont bénéficié d'aucune aide, d'aucune attention, d'aucune mesure positive de votre part durant ce quinquennat.