Je suis marraine dans une école de la deuxième chance de l'Essonne, où je vais souvent discuter avec les élèves. Je raconte mon parcours de la façon la plus positive parce qu'ils n'ont pas besoin de savoir tout ce que par quoi je suis passée. Ils en subissent d'ailleurs autant que moi : récemment, à un jeune qui venait de se faire traiter de « sale blanc », j'ai dû dire que, même si cette insulte resterait gravée dans sa mémoire toute sa vie – comme c'est le cas pour moi qui suis une « sale noire » –, il devait passer outre et avancer.
Il y a peu de temps, j'ai eu des soucis entre une stagiaire malienne et d'autres membres de la brigade. Je n'ai pas cherché à savoir qui avait commencé, mais pour calmer le jeu et faire en sorte que chacun donne le maximum, j'ai fait en sorte que chacun garde sa fierté mais fasse un geste envers l'autre.