Je salue cette proposition de loi de bon sens, qui réhabilite la peine complémentaire pour des délinquants étrangers présents sur le territoire français depuis moins de trois ans et qui encourent une peine de trois ans d'emprisonnement.
Cette proposition a une double utilité.
Tout d'abord, il est tout à fait logique, cohérent et responsable de demander à des délinquants étrangers qui commettent un certain nombre de délits de quitter notre territoire. C'est conforme au droit international général, c'est conforme à la pratique de tous les États, et je ne vois pas pourquoi ce serait frappé d'indignité en France.
Au-delà de sa réalité pour ainsi dire technique, que vient de rappeler, fort bien, le rapporteur Jean-Paul Garraud, je suis convaincu que cette proposition de loi est un outil de paix civile. Ne pas expulser les délinquants étrangers, c'est faire monter la colère de nos compatriotes, qui ne supportent plus, j'y insiste, que des délinquants étrangers puissent rester quasiment ad vitam æternam sur notre sol, alors qu'ils sont soit récidivistes soit réitérants d'un certain nombre de délits.
En votant cette proposition de loi, nous votons avec raison contre la xénophobie et la montée de l'extrémisme. Celles et ceux qui prétendent le contraire, celles et ceux qui brocardent à l'envi cette droite populaire que nous représentons avec force, car nous sommes des gens responsables, devraient y regarder à deux fois car ils font le lit de l'extrémisme et de la xénophobie.