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Intervention de Robert Lecou

Réunion du 29 février 2012 à 15h00
Débat préalable au conseil européen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobert Lecou :

Ma question ne sera pas seulement conceptuelle ; elle sera concrète. Pourtant, l'Europe est un concept, un concept devenu grand projet et, aujourd'hui, réalité. Une réalité qui avance dans la négociation. C'est cette construction qui accompagne notre progression et qui nous garantit la paix.

C'est parfois à l'occasion des crises que l'on évolue de façon plus pertinente. Dans ce contexte, le prochain Conseil européen franchira une étape nouvelle et importante pour trouver une issue à la crise de l'euro, qui bouleverse le monde.

Depuis le début de cette crise, la France joue un rôle prépondérant et, grâce à la détermination du chef de l'État, notre pays a permis des solutions. Des étapes européennes ont été franchies, la dernière dans cet hémicycle, avec l'adoption du mécanisme européen de stabilité.

Lors du vote, nous aurions pu espérer un moment d'unité nationale. Il n'en fut rien. Je le regrette, et je déplore l'attitude du parti socialiste, qui a choisi de ne pas choisir, comme je regrette la remise en cause du nouveau traité qui sera signé lors du prochain Conseil, alors qu'il est le résultat du consensus qui caractérise si bien la construction de l'Europe.

Même forte, la France a besoin de négocier, et je voudrais rendre mon propos concret à partir d'un dossier qui montre bien que nous avons besoin de l'Europe.

À l'heure du Salon de l'agriculture, ma question est concrète : nos viticulteurs sont inquiets face au risque de suppression du régime des droits de plantation. Une telle libéralisation aurait pour conséquence un développement anarchique du vignoble, un démantèlement des exploitations familiales et une délocalisation des territoires traditionnels de la viticulture française, qui doit continuer à être créatrice des richesses dont notre balance commerciale a besoin. Il faut une agriculture régulée et la France doit négocier pour maintenir le régime des droits de plantation.

Je vous remercie, monsieur le ministre, de nous informer du calendrier des négociations qui permettront d'aboutir au fameux consensus européen. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)

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