Monsieur le député, je ne reviendrai pas sur les éléments de réponse que je viens de donner à M. Dionis du Séjour. Je voudrais, en revanche, faire le point sur la situation des quatre journalistes qui ont été pris au piège dans le quartier de Baba Amr à Homs.
Le journaliste britannique Paul Conroy se trouverait en ce moment à Beyrouth, information non confirmée par les autorités britanniques.
Nous ne savons pas où est le journaliste espagnol Javier Espinosa.
Quant à nos deux compatriotes, Edith Bouvier, gravement blessée, et William Daniels, nous suivons leur situation heure par heure. Vous comprendrez que je ne vous en dise pas davantage afin d'éviter de les mettre plus en danger qu'ils ne le sont déjà.
Je voudrais simplement rendre un hommage appuyé à notre ambassadeur, M. Chevallier, et à son équipe, qui sur le terrain négocient sans relâche avec les autorités syriennes et avec le Comité international de la Croix-Rouge. Ils font preuve d'un courage et d'un dévouement qui méritent d'être salués. (Applaudissements sur tous les bancs.)
Enfin, sachez que nous excluons toute intervention militaire en l'absence de feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies.
Je me suis entretenu ce matin assez longuement avec Jonathan Littell, l'auteur des Bienveillantes, qui vient de passer quinze jours à Homs. Il en a rapporté des articles passionnants et m'a fait partager sa conviction : ce régime est fini, il a dépassé le point de non-retour de la criminalité contre l'humanité.
Nous allons continuer à nous battre pour que le martyre du peuple syrien dure le moins longtemps possible. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)