Monsieur le ministre des affaires étrangères, vous venez de souligner l'action de la diplomatie française face à la situation absolument incroyable de la Syrie. Nous assistons à des massacres particulièrement odieux et nous ne nous pouvons que vous féliciter, ainsi que le Président de la République, pour l'action que vous menez. Mais il faut bien voir que la position de la France est fondamentalement différente de celle qu'elle a pu adopter en Libye.
Pour ce qui est des mécanismes internationaux, il est clair qu'il y a un blocage aux Nations unies. Même si on observe une évolution considérable, le veto permanent des Russes et des Chinois complique la situation et empêche toute intervention, à la différence de la Libye où il avait été décidé d'une action commune pour mettre fin aux massacres.
Au niveau européen, tout a été fait et, je crois, bien fait.
Vous avez évoqué la conférence des amis de la Syrie, qui a réuni une soixantaine de pays à Tunis. Une deuxième réunion est prévue dans trois semaines à Istanbul.
D'ici à cette date, se posent deux problèmes majeurs.
À très court terme, nous sommes confrontés à une crise humanitaire. Une de nos compatriotes, journaliste, est blessée et ne peut être évacuée. Que faire ? Je sais que les discussions engagées sont bloquées. Avez-vous des informations nouvelles à nous communiquer, monsieur le ministre ?
Dans le même temps, le Qatar et l'Arabie saoudite seraient susceptibles d'armer les combattants pour la liberté et les Syriens qui se battent pour vivre libres. Que pensez-vous de l'action de ces pays dans cette zone ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)