Le Gouvernement s'est engagé, madame la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de la vie associative, à maîtriser les dépenses publiques. L'éducation nationale ne s'exonère pas des efforts imposés par les contraintes budgétaires.
Je pense, cependant, qu'il y a lieu de mettre un terme à la suppression de postes particulièrement utiles à nos jeunes élèves, et surtout à ceux qui sont le plus en difficulté.
Rien que dans ma circonscription, dans le premier degré, il est envisagé de fermer pas moins de 11,5 classes, ainsi que de supprimer 50 % des postes de maître E et 50 % des postes de maître G.
Cette diminution importante des effectifs du personnel enseignant s'ajoute aux réductions des rentrées précédentes. Les chiffres tendent à nous prouver une baisse du nombre des élèves dans l'académie de Strasbourg, baisse de 0,12 % dans le Bas-Rhin et de 0,36 % dans le Haut-Rhin. En réalité, si l'on veut parler chiffres, cela représente moins de 1 % des élèves pour 50 % d'enseignants en moins. Soit 216 emplois qui disparaissent dans l'académie de Strasbourg.
Il est difficile, aussi, de comparer les élèves de ma génération avec ceux d'aujourd'hui. Ainsi le ratio du nombre d'enseignants sur le nombre d'élèves d'aujourd'hui n'a pas de sens. La diminution du nombre d'élèves par classe est, à l'heure actuelle, une réelle nécessité pour rendre l'enseignement efficace. La part d'élèves en grande difficulté scolaire est passée de 15 à 20 % entre 2000 et 2009. L'existence des RASED ne doit pas à nouveau être mise en cause. Leur spécificité et leur compétence dans le traitement de la difficulté scolaire sont un élément de réponse indispensable.
À Kingersheim, Wittenheim, lllzach, Mulhouse, Bartenheim, dans la plaine rhénane, partout dans le Haut-Rhin, parents et enseignants sont particulièrement déterminés, et les manifestations de mécontentement se succèdent.
Aussi, je vous demande aujourd'hui solennellement, madame la secrétaire d'État, de revoir la programmation des effectifs d'enseignants, pour ne pas surcharger les classes, et de revoir la situation des maîtres E et G, dans ma circonscription et, plus largement, dans notre pays.
L'affaiblissement des capacités d'éducation et d'enseignement se retournera contre nous dans quelques années. Les véritables difficultés se feront jour lorsque ces élèves, les élèves d'aujourd'hui, seront sur le marché du travail.