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Intervention de Frank Esser

Réunion du 22 février 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Frank Esser, président-directeur général de SFR :

Nous demandons uniquement à l'ARCEP de vérifier le respect par Free de ses engagements en matière de couverture. Pour le reste, le contrat entre Free et France Télécom étant un contrat commercial. Habituellement, les contrats comportent des prévisions de trafic et prennent également en considération la sécurité. Avons-nous affaire à une couverture en complément ou à une couverture en substitut ? C'est une question clef pour nous en matière d'investissement.

Notre taux de marge (EBIT) tourne autour de 20 %, il inclut l'amortissement du réseau. Vivendi devant communiquer le 1er mars les résultats financiers de SFR, je ne saurais en dire d'avantage.

La complexité de nos offres provient de l'ajout successif de services toujours plus nombreux – par exemple la télévision sur les mobiles. Mais, vous avez raison, il nous appartient de simplifier non seulement nos offres – nous avons commencé à le faire – mais également nos conditions générales en vue d'accroître la transparence, notamment en supprimant dans les brochures les astérisques qui prennent une demi-page. Nous ne sommes pas parfaits. Nous allons nous améliorer.

En ce qui concerne la maintenance du réseau, chaque jour nous regardons de manière très attentive si des sites ne fonctionnent pas. Parfois, un site n'est pas allumé, en raison notamment d'un incendie ou d'une tempête. Il nous arrive de ne pas nous en apercevoir, mais c'est très rare – je rappelle que nous gérons 18 000 sites. Maintenir notre réseau en bon état de fonctionnement est notre intérêt. D'ailleurs, la bonne qualité du réseau fait la fierté de nos collaborateurs. Nous avons été classés six fois premiers aux tests de l'ARCEP et nous avons également été premiers pour notre démarche de transparence. Des accidents peuvent toujours survenir mais nos collaborateurs font tout pour les réparer. C'est notre métier.

Il est difficile de paramétrer les mobiles en fonction de la couverture. Aujourd'hui les cartes SIM de Free sont ouvertes aux deux réseaux : Orange et Free. Nous ignorons si Free bloque un réseau. En tout état de cause, cette question relève de l'ARCEP. Elle rejoint celle des réseaux en complément ou en substitut, qui, pour être théorique, n'en est pas moins importante pour l'avenir de nos investissements.

C'est évidemment notre intérêt de proposer des offres commerciales fibres dans les zones très denses, où nous avons déjà investi de 500 millions d'euros. Nous avons aujourd'hui 100 000 clients sur notre réseau fibre. Notre objectif est plus ambitieux : il est d'attirer le maximum de clients. Il y a six ans, le débat portait sur la 3G ; il porte aujourd'hui sur la fibre. Je suis confiant car celle-ci permet de faire transiter le maximum de services, dont la télévision connectée. Il nous appartient de préparer l'avenir.

En ce qui concerne la TVA sociale, je rappelle que le client a légalement la possibilité de résilier l'abonnement de son opérateur si celui-ci augmente ses tarifs à la suite d'une hausse de la TVA. Cette mesure créerait un déséquilibre qui pourrait nous contraindre d'absorber cette hausse même si notre chiffre d'affaires en pâtit. Ainsi, un client qui avait, en décembre 2010, acquis un mobile subventionné par nous à 400 euros était automatiquement libéré de son engagement un mois plus tard du fait que la TVA augmentait. C'est injuste. Cela dit, grâce à ce système de subventions, le smartphone a pu pénétrer à hauteur de 40 % le marché français, contre 20 % le marché italien. Qui achèterait un mobile à 700 euros ?

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