Mes chers collègues, nous sommes réunis aujourd'hui pour auditionner M. Frank Esser, président-directeur général de SFR, dans le cadre d'une série d'auditions visant à éclairer l'Assemblée nationale sur les débats suscités par l'entrée de Free sur le marché de la téléphonie mobile. Nous avons déjà auditionné M. Xavier Niel, le PDG de Free, et M. Stéphane Richard, celui de France Télécom, et nous devons auditionner la semaine prochaine M. Olivier Roussat, directeur général de Bouygues Télécom, ainsi que M. Jean-Ludovic Silicani, président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l'ARCEP.
Avec près de 10 000 salariés et 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires, SFR est le principal opérateur de communications électroniques alternatif sur le marché français, bien implanté sur le segment du fixe comme sur celui du mobile.
L'ARCEP et l'Agence nationale des fréquences, l'ANFR, ont été mandatées par le ministre Éric Besson pour réaliser des mesures afin de vérifier l'activation du réseau de Free. L'ARCEP vous a déjà reçu et va recevoir prochainement les autres opérateurs. Pensez-vous que cela va contribuer à apaiser la situation ?
Vous avez par ailleurs critiqué les conditions offertes par France Télécom à Free mobile dans le cadre de son contrat d'itinérance. Faudrait-il que les grands paramètres de ce contrat soient rendus publics ?
Enfin, l'entrée de Free sur le marché mobile aura des conséquences sur la filière en termes d'investissements et d'emplois. Faut-il s'attendre notamment à des restructurations dans votre entreprise ? Serez-vous capable de respecter votre calendrier de déploiement de la fibre optique ?