Je félicite Stéphane Demilly pour son réquisitoire contre le libéralisme ! Nous constatons en effet le même phénomène en matière de communications électronique et dans le secteur de la santé : lorsque le marché exerce des services publics, il ne les assure que là où c'est rentable. Cela a été le cas, en Gironde, lors de l'arrivée de l'ADSL : pour que le département entier puisse bénéficier du haut débit, il a fallu créer un syndicat regroupant le conseil général et les intercommunalités, mobiliser de l'argent public et rétribuer France Télécom afin qu'il réalise les installations.
En ce qui concerne le rapport de nos deux collègues, je le considère comme un excellent état des lieux, mais je trouve les recommandations un peu timides et « fourre-tout ».
Il va falloir effectuer des choix. Je désespère parfois de la bonne volonté des uns et des autres : pour avancer, il faut toujours une unanimité qui prend un temps fou. C'est pourquoi il faut rendre les SCOT obligatoires car l'aménagement du territoire a besoin d'un cadre.
S'agissant de l'organisation territoriale, les pays s'enchevêtrent dans les intercommunalités et les communes pour aboutir à un véritable imbroglio. La réforme des collectivités territoriales, se heurtant à des échéances électorales, a accouché d'une souris. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait lancer, en début de mandature, une réforme globale et ambitieuse destinée à mettre en place une organisation territoriale définitive, susceptible de faire vivre les territoires grâce à une péréquation des richesses et des services ?