Nous nous sommes pudiquement contentés de recommander d'introduire dans la « loi SRU » une pondération pour les centres d'hébergement, mais le ratio suggéré par le président Méhaignerie est tout à fait envisageable, ne serait-ce que pour encourager les collectivités à accueillir de ces structures.
S'agissant de l'accompagnement vers et dans le logement (AVDL), je rappelle qu'il s'agit d'un programme récent et novateur visant à accompagner l'entrée dans le logement social ou dans le logement adapté, au sortir des centres d'hébergement.
Sur le volontariat, on constate un schisme au sein des acteurs associatifs : il est le bienvenu pour certains, mais d'autres estiment que le travail ne doit être réalisé que par les travailleurs sociaux. Dans certaines associations, les volontaires sont très nombreux et très présents auprès des SDF, mais ils ne sont pas toujours bien perçus dans d'autres.
Nous avons étudié, avec la Cour des comptes, ce qui se fait dans d'autres pays, mais nous n'avons pas, en effet, découvert de solution magique dont nous pourrions nous inspirer. Au Canada par exemple, ces questions sont uniquement du ressort des autorités locales ou régionales alors que, chez nous, elles relèvent d'abord d'une politique de l'État. À qui l'avenir donnera-t-il raison ?
Quant à l'obligation faite aux communes d'ouvrir une place d'hébergement pour mille habitants, nous n'avons pas pu en avoir le bilan. C'est encore une preuve qu'il reste beaucoup à faire pour bien maîtriser le sujet.
À titre personnel, je ne serais pas hostile à ce que l'on confie à un grand acteur le soin de créer des places d'accueil pour les plus fragiles, au moins en Île-de-France. À défaut de charger de cette tâche l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, l'ANRU, nous pourrions nous inspirer de son modèle…